Pour comprendre la grammaire (ou “ensemble des règles d’un art”…) qui sert à la construction des phrases, la comparaison avec la réalisation d’un film permet de comprendre le rôle de chaque mot dans la phrase. Le nom, comme un acteur principal, est entouré de toutes sortes de professionnels (adjectifs, pronoms, prépositions…) qui le mettent en valeur pour que le message du film (ou de la phrase) soit clair pour tout le monde.
Le nom est l’acteur principal de chaque phrase. Sans nom, pas de sujet, pas d’histoire possible, pas de scénario envisageable ! Il n’est donc pas étonnant que la langue anglaise l’entoure de beaucoup d’attention pour en prendre bien soin.
Pour son entrée en scène, le nom est accompagné par plusieurs sortes de déterminants (ou articles), qui agissent un peu comme des figurants qui annoncent sa venue et le mettent en valeur.
Quelques passionnés de cinéma (l’article défini et l’article indéfini), vérifient si le nom a déjà joué cette scène.
Les articles démonstratifs, le mettent le nom en valeur en montrant son caractère exceptionnel.
Les accessoiristes, les adjectifs possessifs et le génitif (cas possessif, avec sa clé ‘s), distribuent les bons accessoires aux noms, ces acteurs de la phrase, qui vont entrer en action.
Parfois, l’acteur principal (le nom), est escorté par une équipe de quantificateurs, qui mesurent toute la scène.
Le nom est également souvent précédé d’un adjoint, l’adjectif, qui qualifie son identité. L’adjectif « habille » et « maquille » le nom en fonction du rôle qu’il a à jouer dans le film de la phrase.
Parfois, le nom est aussi accompagné et installé dans le décor de la phrase grâce à l’équipe des prépositions, qui sont des préposés au décor et à la gestion du temps. Le décorateur s’occupe des prépositions de lieu (devant, derrière, à côté, dans, sur, autour, etc…) pour placer les objets et le script chronomètre les actions (avant, après, pendant, à une heure, le lendemain…)
Enfin, quand un nom est fatigué d’avoir trop joué dans les scènes (ou les phrases) qui précèdent, il peut être remplacé par une doublure, le pronom, qui va permettre au nom de se reposer un peu et qui jouera à sa place les rôles de cascades pour les scènes dangereuses (pour sauter jusqu’en fin de phrase, par exemple) !
Quand le nom est très sollicité, un assistant s’occupe de ses relations avec les autres acteurs de la phrase. En grammaire, cet assistant s’appelle le pronom relatif. Il fait passer les messages du nom en reprenant les informations pour lier deux parties d’une phrase.
Celui qui contrôle sa caméra, le cadreur, choisit le point de vue qui deviendra celui de tous les spectateurs. C’est l’effet de la question, qui attire notre attention sur chaque élément important du film. Où, quand, qui, comment, pourquoi… ? Entre les gros plans, les contre plongées, les vues panoramiques, les questions nous encouragent à trouver des réponses pour comprendre l’histoire.
Avant de rencontrer le succès, le nom est passé devant le directeur de casting, le comparatif, qui a comparé et testé les acteurs qui se présentaient pour finalement n’en sélectionner qu’un sur les deux possibles.
L’impresario du nom, celui qui montre que ce nom est le meilleur acteur pour le film, est le superlatif, qui décrit les qualités extrêmes du nom, le plus beau, le plus intelligent, le plus émouvant, etc… !
L’acteur est aussi mis en valeur par la forme exclamative, l’éclairagiste du film, ou concepteur d’effets spéciaux, qui met en lumière une qualité du nom qui ne semblait pas si visible au départ, mais qui se trouve sublimée et chargée d’émotion par la mise en lumière de la grammaire !
Parfois, le nom est soumis à un mauvais sort par le photographe, qui le transforme en objet et le rend prisonnier de la phrase. Il devient un objet qui subit l’action du film ! C’est la transformation de la forme passive, qui, comme la photographie, confisque la liberté de mouvement du nom, devenu complément au lieu d’être le sujet principal du film !
Pour rapporter les paroles de l’histoire, il est possible de les entendre en direct, ce qui deviendrait du théâtre ou du spectacle vivant (le style direct) mais, pour un film, l’opérateur du son doit tout enregistrer pour diffuser le son plus tard. Selon la qualité de la prise de son, cela modifie parfois l’ambiance. C’est l’effet du style indirect, cette machine à rapporter les paroles qui améliore ou détériore les voix et les sons…
L’adverbe assiste le nom pour insister sur l’intensité à donner à chaque action.
Parfait réalisateur, le verbe dispose de son porte-voix (la conjugaison, qui donne le rythme de l’action) pour mettre toute la scène en mouvement devant la caméra. Tout est maintenant en place pour que le nom joue son rôle : « Moteur ! »
Maintenant, toutes les scènes ont été filmées séparément dans le désordre. Que d’images ! Il est temps de les assembler pour former les scènes qui se succéderont chaque étape de l’histoire.
Pour finir, le montage final permettra de fixer la structure de tout le film, en assurant sa logique du début à la fin. C’est la touche finale apportée par les mots de liaison : les scènes se suivent, les ambiances s’opposent, les causes se dévoilent, les scènes montrent les conséquences des actions jouées par les acteurs.